Gargantua. Page_ 6 Prologue
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Si veu l' avez : vous avez peu noter de quelle devotion il le guette : de quel soing il le guarde : de quel ferveur il le tient , de quelle prudence il l' entomme : de quelle affection il le brise : et de quelle diligence il le sugce : Qui le induict a ce faire ? Quel est l' espoir de son estude ? Quel bien pretend il ? Rien plus q' un peu de mouelle . Vray est que ce peu , plus est delicieux que le beaucoup de toutes aultres : pource que la mouelle est aliment elaboure a perfection de nature , comme dict Galen . iij facu natural et . xj de usu parti . A l' exemple d' icelluy vous convient estre saiges pour fleurer , sentir , et estimer ces beaulx livres de haulte gresse , legiers au prochaz : et hardiz a la rencontre . Puis par curieuse lecon , et meditation frequente rompre l' os , et sugcer la sustantificque mouelle . C' est a dire : ce que j' entends par ces symboles Pythagoricques avecques espoir certain d' estre faictz escors et preux a ladicte lecture .
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