SÉMANTIQUE
ET SYNTAXE CONTRASTIVE.
Le dictionnaire contrastif des valences verbales :
prÉsentation et illustration
Dans
la vaste problématique de l’apprentissage multilingue, une des questions
centrales est celle des outils nécessaires à un enseignement
efficace des langues étrangères. Nous aimerions souligner
ici l’importance de données contrastives fiables et exhaustives.
Il paraît évident qu’une connaissance – pour le moins chez
l’enseignant – des convergences et différences essentielles sur
le plan grammatical et lexical entre la langue maternelle de l’apprenant
et les langues à enseigner ne peut être que profitable (cf.
Willems 1998). Lors de l’établissement de nos projets contrastifs,
nous avons été à chaque fois frappés par le
caractère peu systématique et peu complet des analyses contrastives
existantes, même pour les « grandes » langues.
1.
Présentation
1.1.
Brève historique
La
recherche contrastive à l’Université de Gand[1]
remonte à une quinzaine d’années. Elle a débuté
à la fin des années 80 par l’établissement d’une grammaire
contrastive néerlandais/français/anglais, qui avait pour
but une description minutieuse des différences et des similitudes
entre les trois langues dans le domaine du SN et de l’organisation de la
phrase et l’établissement d’une terminologie grammaticale uniforme
et cohérente[2].
Assez rapidement, la nécessité d’un complément lexical
s’est fait sentir, en particulier dans le domaine du verbe : les constructions
verbales et leur interprétation posent en effet beaucoup de problèmes
lors de l’apprentissage des langues étrangères et aucun relevé
exhaustif pour ces trois langues n’existe à ce jour. La grammaire
lexicalisée est en effet un domaine qui n’est recouvert ni par les
grammaires, ni par les dictionnaires.
Dès
1993, l’équipe contrastive gantoise s’est attelée à
la tâche d’élaborer un dictionnaire contrastif des valences
verbales (dorénavant CVVD) pour les trois langues[3].
En ce qui concerne le nombre de lexèmes verbaux, l’objectif poursuivi
est la description d’environ 500 verbes pour chacune des langues[4].
En novembre 2001, quelque 220 lemmes ont été décrits[5].
1.2.
Les spécificités du CVVD
L’originalité
du CVVD peut être résumée en trois points essentiels
:
(1)Contrairement
aux dictionnaires bilingues existants, l’approche est multidirectionnelle
et la description exhaustive pour les trois langues (tant sur le
plan des structures que des sens verbaux, sur le plan des différences
que des similitudes).
(2)L’établissement
d’un rapport systématique et explicite entre sens et structure
est un des aspects essentiels du CVVD : pour chaque sens distingué,
les diverses structures syntaxiques possibles sont énumérées,
ce qui permet de mesurer de façon précise pour chaque langue
le rapport entre sens et syntaxe[6].
(3)Le
CVVD vise à refléter l’usage réel de la langue
contemporaine : les données sont donc établies inductivement
à partir d’une analyse de corpus d’exemples réels[7].
La confrontation avec les dictionnaires ne vient que par après et
sert essentiellement à vérifier l’exhaustivité de
l’analyse et à combler les lacunes éventuelles. La démarche
inductive à partir de corpus ajoute au projet une dimension statistique
précieuse.
Les
différences d’approche entre les dictionnaires bilingues classiques
et le CVVD peuvent être représentées schématiquement
par les deux figures ci-dessous (cf. B. Defrancq 1999 : 61) :
L’exemple
du verbe traiter[8]
Le
CVVD ne peut se contenter d’une telle présentation : la langue source
et la langue cible y sont traitées de la même façon
et le but poursuivi est de présenter une information syntaxique
explicite pour chaque lexème. Comme représenté dans
la figure 2, l’option qui a été prise est de limiter le nombre
d’équivalents lexicaux de la langue cible à un seul (cf.
infra
la notion de ‘proto-équivalent’), tout en renvoyant à l’intérieur
de l’article à d’autres lexèmes, si nécessaire.
1.3.
Les étapes constitutives
Comme
la comparaison ne concerne qu’un verbe de chaque langue à la fois
(cf. fig.2), elle implique la sélection préalable dans les
langues cibles d’un verbe qui corresponde le mieux au lexème dans
la langue source et auquel nous avons donné le nom de « proto-équivalent
». Le choix se fait selon deux paramètres : le paramètre
traductif (le proto-équivalent correspondra à la traduction
numériquement la mieux représentée (le lexème
qui partage le plus grand nombre de sens avec le lexème de la langue
source) et un paramètre de fréquence (la fréquence
de chacun des sens à l’intérieur de l’unité lexicale)[9].
Dans le cas du verbe traiter, le choix s’est révélé
facile : pour le néerlandais, l’équivalent à la fois
le plus fréquent et présentant le plus de sens partagés
est le verbe behandelen ; pour l’anglais le verbe to treat
répond aux mêmes critères. Pour d’autres verbes le
choix s’est révélé plus délicat (cf. Devos
96, Defrancq 99).
Les
chercheurs procèdent ensuite à l’analyse monolingue séparée
des exemples des corpus respectifs : quelque 200 exemples par verbe suffisent
en principe pour relever l’ensemble des emplois du verbe[10].
Les divers sens sont distingués ainsi que les structures correspondantes[11].
Les sens sont ensuite declassés en ordre décroissant de fréquence.
Une comparaison avec les dictionnaires monolingues permet de découvrir
les lacunes éventuelles. Dans ce cas la recherche sur corpus est
poursuivie.
Viennent
ensuite la confrontation des langues, la décision définitive
en ce qui concerne le choix du proto-équivalent et la constitution
du lemme contrastif.
2.
Illustration : le lemme contrastif traiter/to treat/ behandelen
L’article
prend comme point de départ (colonne de gauche, chiffres romains)
les différents sens (ou groupes de sens) relevés pour l’ensemble
des trois verbes concernés. Il s’agit donc d’une somme sémantique,
dont chaque langue ne présente généralement qu’une
partie[12].
Dans le cas du lemme choisi, 11 sens différents ont été
relevés, dont traiter en présente 9, behandelen
8 et treat 7. Cinq sens – dont les 4 plus fréquents - sont
partagés par les trois verbes, 3 sens se retrouvent pour 2 verbes,
4 sens n’ont été relevés que pour un seul verbe. En
cas de case vide, l’article renvoie au moyen d’une flèche au verbe
équivalent (en italiques), qui sera traité ailleurs dans
le dictionnaire. Les sens sont présentés en ordre décroissant
de fréquence et par sens, une brève définition est
proposée. À
côté de chaque sens, le tableau présente en trois colonnes,
une pour chaque langue, les structures formelles qui réalisent le
sens en question (chiffres arabes). Les structures, spécifiant la
forme syntaxique (et parfois lexicale) du sujet et des compléments,
sont présentées en ordre croissant de complexité syntaxique. Faute
de place dans le tableau, les exemples suivent l’article. Ils sont présentés
en suivant l’ordre de l’article et recouvrent tous les emplois (2 à
4 exemples par structure et par langue). Les exemples proviennent en principe
des corpus de base. Dans quelques rares cas, pour des sens non attestés,
les exemples sont fournis par la tradition lexicographique. Certains exemples
sont suivis d’étiquettes ou d’indications en rapport avec l’usage[13]:
des spécificités lexicales ou des caractéristiques
concernant le niveau de langue ou le registre (ex. AE : american
english). 3.
Analyse contrastive Le
lemme présente un large noyau commun, qui recouvre les emplois les
plus fréquents dans chacune des langues concernées. Pour
le français, il s’agit des emplois représentés par
les exemples suivants : traiter les clients dignement/en adultes ; traiter
(d’) un sujet universel ; traiter un problème (un mal) ; traiter
quelqu’un contre (pour) une maladie ; traiter les puits avec (à)
du chlore. Les trois derniers emplois pourraient être regroupés
sémantiquement, les nuances de sens du verbe étant largement
tributaires de la classe lexicale du lexème complément. Les
trois langues présentent globalement les mêmes structures,
bien que des différences puissent se présenter quant aux
prépositions utilisées (p. ex. sens II : la possibilité
d’une préposition en français dans traiter de, qui
s’oppose aux structures directes des deux autres langues ; sens IV traiter
contre /v/ voor (nld), for (angl.)), ou quant à
la possibilité d’ellipse du complément.(sens IV en néerlandais). Traiter
et treat ont encore quelques emplois en commun, dans le domaine
de la négociation (traiter avec un mouvement insurgé ;
les entreprises traitent entre elles), pour lesquels le néerlandais
fait appel à un autre lexème, présentant la même
racine, mais un autre préfixe (onderhandelen). Ceci constitue
une des caractéristiques fondamentale du néerlandais, qui
exploite systématiquement la stratégie dérivationnelle
préfixale pour rendre diverses nuances sémantiques[14]. Traiter
et behandelen partagent d’autre part deux autres nuances de sens
factitives (traiter un dossier ‘travailler à’, traiter
l’information ‘transformer’) pour lesquelles l’anglais utilise un lexème
spécifique (to process, to deal). Chacune
des langues présente d’autre part une extension de sens spécifique
: dans le domaine de la dénomination (péjorative) pour traiter
(traiter
quelqu’un d’imbécile), dans le domaine du comportement (mélioratif)
pour to treat (= ‘régaler’) (to treat someone to a breakfast).
Le
verbe néerlandais behandelen présente un emploi particulier,
en accord avec son sens dérivationnel (hand = ‘main’), traduit
conformément en français par les verbes
manier ou
manipuler et par le verbe to handle en anglais. Il
est toutefois intéressant de constater que les deux sens, absents
en français contemporain, sont relevés dans les dictionnaires
historiques de la langue : traiter dans le sens de ‘manipuler’ est
attesté dès le XIIe
siècle et se retrouve encore au XVIIe
; d’autre part traiter qqn s’emploie au XVIe
siècle pour ‘recevoir à sa table comme invité’[15].
Ce dernier emploi se retrouve encore fréquemment dans les dictionnaires
contemporains, accompagné de l’étiquette littéraire. Les
découpages sémantiques différents des trois langues
peuvent être représentés de la façon suivante
(figure 3). Les cercles représentent les sens principaux et leurs
extensions éventuelles ; le rectangle central regroupe les sens
partagés par les trois langues ; à la périphérie
on retrouve les sens attestés dans deux langues ou dans une seule.
En
résumé, on relève, pour notre lemme traiter/behandelen/to
treat, trois noyaux sémantiques partagés, avec des extensions
variables et un sens périphérique, qui ne se retrouve, pour
la langue actuelle, qu’en néerlandais. 4.
Intérêt linguistique des données contrastives 4.1.
La mise en rapport sens-structure Le
CVVD présente de façon explicite le rapport entre sens et
structure, chaque sens étant accompagné des structures qui
le manifestent. Il permet donc de mesurer de façon précise
le lien entre syntaxe et sens. Si le lien n’est pas isomorphique, dû
en particulier à la polyvalence de certaines structures syntaxiques[16],
il s’est révélé particulièrement étroit,
et ce pour les trois langues étudiées : dans de nombreux
cas, il y a des corrélations systématiques entre sens différents
et comportements syntaxiques différents. Ceci permet dans une large
mesure de prédire le sens à partir de la structure et vice
versa. Ainsi, dans le cas de traiter, on peut établir les
corrélations suivantes : traiter
SNh MAN ®‘se
comporter d’une certaine façon avec quelqu’un’ traiterde
SN®‘prendre
en considération dans un texte’ traiter SNhde
SA®‘appeler
qqn d’un certain nom’ traiter
avec SNh®‘négocier’ traiter
SNh®‘soigner’ traiter SN-havec
SN-h®‘enduire’ Reste
la structure traiter SN-h, qui, selon la sélection
lexicale du complément, peut prendre divers sens, mais qui répondent
néanmoins tous à une paraphrase générale du
type ‘agir sur’. De
telles corrélations dépassent par ailleurs les lexèmes
particuliers : des généralisations sont possibles, permettant
de lier systématiquement des classes sémantiques de verbes
et des propriétés syntaxiques. 4.2.
La polysémie verbale : régularités et spécificités La
conception du CVVD favorise au maximum la polysémie par rapport
à l’homonymie : ce fait facilite grandement l’étude des extensions
de sens et permet de situer avec précision les limites de la polysémie
dans chaque langue et de découvrir certains critères qui
la sous-tendent. Une analyse de la polysémie verbale dans les trois
langues révèle des correspondances intéressantes,
et ceci au-delà des différences de famille. Ainsi, le passage
bien connu des verbes de ‘préhension’, tels prendre ou saisir
(un objet) vers des verbes de cognition : comprendre, saisir(un
argument) se retrouve dans les trois langues étudiées
(néerl. grijpen – begrijpen ; snappen ; angl. to grasp,
to catch). Ceci n’est qu’un exemple parmi beaucoup d’autres et la découverte
des polysémies régulières constitue sans aucun doute
un aspect particulièrement passionnant de l’analyse. 4.3.
Les similarités et les différences Au-delà
d’un simple relevé exhaustif des similitudes et des différences
entre les trois langues sur le plan syntaxique, sémantique et lexical,
qui permet de prédire les difficultés auxquelles on peut
s’attendre pour l’apprentissage, le projet devrait mener à des réflexions
plus fondamentales sur la structure sémantique des trois langues,
sur les stratégies conceptuelles et lexicales différentes,
le lemme constituant en quelque sorte la toile de fond sur laquelle les
diverses langues peuvent être projetées. 4.4.
La notion de "langue voisine"
Sans
vouloir nier en quoi que ce soit la spécificité des liens
de famille dans une approche comparative des langues, nous aimerions toutefois
plaider pour une vue plus diversifiée de la notion de proximité
linguistique : des rapports de voisinage lient en effet des langues de
familles différentes et notre expérience dans le domaine
contrastif néerlandais/français/anglais nous montre que les
ressemblances entre ces trois langues sont importantes et que les différences
ne se situent pas toujours là où on les attend. Ainsi, assez
régulièrement, le néerlandais se rapproche du français,
plutôt que de l’anglais, qui à son tour se rapproche parfois
plus du français que du néerlandais. Etant donné les
rapports géographiques et les aléas historiques, ceci ne
devrait bien sûr pas nous étonner. Références Contragram,
Quarterly Newsletter of the Contrastive Grammar Research Group of the Université
of Ghent. Defrancq,
B. (1999) : « Le proto-équivalent
: essai de falsification par le corpus de textes traduits », Le
Langage et l’Homme XXXIV, 1 : 59-72. Devos,
F. (1996) : « Contrastive verb valency : overview, criteria, methodology
and applications », A.-M. Simon-Vandenbergen et al. (eds.),
15-81. Devos,
F., Defrancq, B. & Noël D. (1996) : « Contrastive verb valency
and conceptual structures in the verbal lexicon » Language Sciences
18, 1-2 : 319-338. Also in : K. Jaszczolt and K. Turner (eds.) (1996) Contrastive
Semantics and Pragmatics. I. Meanings and Representations. Oxford
: Pergamon. Devos,
F., De Muynck R. & Van Herreweghe M. (1991). Nederlands, Frans en
Engels in contrast. I. De nominale constituent, Leuven : Peeters. Devos,
F. De Muynck R. & Martens L. (1992). Nederlands, Frans en Engels
in contrast. II. De zin, Leuven : Peeters. Noël,
D. (1996). « Grammar in bilingual dictionaries : Contrasting English/French
dictionaries and the CVVD », A.-M. Simon-Vandenbergen et
al. (eds.), 83-123. Noël,
D., Defrancq B. & Devos F. (1997) : « How much grammar is there/could
there be in bilingual dictionaries ? », Linguistica Antverpiensia
XXXI : 83-94. Noël,
D., Devos F. & Defrancq B. (1996) : « Towards a more grammatical
bilingual dictionary », M. Gellerstam et al. (éds)
Euralex
‘96 Proceedings I-II : Part II. Göteborg : Göteborg University,
Department of Swedish : 597-607. Simon-Vandenbergen
A.-M., Taeldeman J. & Willems D.(eds) (1996) : Aspects of Contrastive
Verb Valency. (=Studia Germanica Gandensia, 40.) Gent : University
of Gent. Willems,
D. (1997) : « Approche contrastive et compréhension multilingue
: de la théorie à la pratique », in : M. Slodzian &
J. Souillot (éds), Actes du séminaire de Bruxelles ‘Compréhension
multilingue en Europe’. Paris : CRIM-INALCO. 25-32. Annexe
1 : Traiter dans deux dictionnaires bilingues (F –N ; F- A) Annexe
2 : Traiter et ses équivalents néerlandais et anglais
dans le CVVD ‘se
comporter d’une certaine façon envers quelqu’un’ ‘to behave towards
somebody in a particular way’ NP
____ NP als NP NP
____ NP comme / en NP NP
____ NP as / like NP ‘prendre
en considération dans un texte ou une présentation’ ‘to
deal with something in a text or presentation’ ‘chercher
une solution ou un remède pour un problème, une maladie’ ‘to
try to resolve a problem or cure an illness’ ‘apporter
des soins médicaux à quelqu’un’ ‘to
give medical care to somebody’ NP
____ NP (MAN) NP
____ NP voor NP NP
____ NP (MAN) NP
____ NP contre NP NP
____ NP (MAN) NP
____ NP for NP ‘travailler
à quelque chose en suivant une procédure’ ‘to
take the correct action for something that has to be done’ ‘appeler
quelqu’un d’un certain nom’ ‘to
call somebody a name’ ‘payer
quelque chose à quelqu’un pour lui faire plaisir’ ‘to
give somebody something enjoyable at one’s own expense’ ‘transformer
quelque chose pour le rendre apte à un certain usage’ ‘to
transform something in order to make it suitable for a particular purpose’ ‘appliquer
une substance ou un procédé à quelque chose de façon
à le protéger ou préserver’ ‘to
apply a process or substance to something to protect or preserve it’ ‘essayer
en discutant d’arriver à un accord avec quelqu’un, négocier’ ‘to
try and reach an official agreement with somebody, negotiate’ 2. ®onderhan-delen
/ heulen 3. ®onderhan-delen
/ heulen NP
____ avec NP NPi
____ entre NPi NP
____ with NP ®
2. ‘prendre
ou toucher quelque chose avec les mains’ ‘to
pick up or touch sth with your hands’ voorbeelden
– exemples – examples[17] NL I.1. Eerst
ging ik tanken, bleef achter het stuur zitten, werd door de bediende hoffelijk
behandeld. I.2 De
UNHCR, die Letland heeft gehekeld omdat het de vluchtelingen « als
vee » behandelt, is na een onderzoek ter plaatse tot de conclusie
gekomen dat de groep « veel potentieel authentieke asielzoekers bevat
». FR I.1 Outre
le fait qu’ils ont mis un terme au marchandage sur les prix, « ils
ont eu la bonne idée de traiter les clients dignement »,
reconnaît François Castaing, vice-président de Chrysler. I.2 Le
sentiment d’identification peut être imposé du dehors : que
d’Allemands juifs qui ne sont devenus juifs en Allemagne que parce que
Hitler les voyait, les voulait tels, les traitait comme tels ! Pierre-André
Wiltzer, député [...] de l’Essonne, a critiqué, jeudi
6 janvier, l’annonce des nouveaux tarifs des communications téléphoniques
en indiquant
que France Telecom « aurait pu traiter ses abonnés
en adultes et en citoyens ». EN I.1 As
a member of the Gloucestershire Warwickshire Railway’s Publicity Department
I believe that members of the general public are treated in a friendly
and courteous manner when they visit our line. «
I knew I was treating you badly, but I didn’t know why, not at first
». I.2 Builders
were treated as craftsmen and learnt to work alongside this new
generation of client, who treated them as a fount of all wisdom. He
treated
her like an incompetent subaltern. NL II.1. Het
zesde en laatste deel van deze uitvoerig geïllustreerde reeks behandelt
de wisselwerking tussen technische veranderingen en het maatschappelijke
leven. In
dit rijk geïllustreerde werk wordt het schip vanuit verschillende
perspectieven behandeld. FR II.1. Depuis
lors, « Au nom de la loi » traite de « sujets
de société, abordés sous l’angle juridique ». L’Homme
rompu traite un thème universel, semblable et différent
: l’impossibilité de rester intègre dans une société
où la règle est la corruption du corps et de l’âme. EN II.1. Extensive
theory exists on the evaluation of indexes and indexing, but regrettably
there is not space to treat this topic at any length here. NL III.1. De
Hartstichting wil ook de diagnostiek voor vrouwen verbeteren, zodat klachten
eerder herkend en behandeld kunnen worden. Als
een plaatselijk kankergezwel chirurgisch wordt behandeld is het
essentieel dat het kwaadaardige weefsel volledig wordt verwijderd. FR III.1. Est-il
digne de légiférer de manière expéditive, en
quelques heures, à l’improviste, non pour traiter un problème,
mais pour provoquer une querelle ? “ Les
causes ayant déjà été occultées, on
s’affaire maintenant à traiter les symptômes. Comme
personne n’était capable de traiter durablement son mal,
ses performances commencèrent à en pâtir. EN III.1. As
long as man eats unhealthy food (the product of unhealthy soil), even in
the right proportions, the medical profession will perforce have to continue
to treat the inevitable results. To
treat
a bacterial problem efficiently, it must be rapidly and correctly identified. NL IV.1. Als
de pupil zich dan vernauwt vraag ik de patiënt of hij ‘s nachts de
maan en het vuur kan zien. Als hij ja zegt is het oog behandelbaar en zal
hij weer zien. Als hij nee zegt, dan is de lens dood en behandel
ik niet. IV.2 Zes
patiënten uit een oogheelkundige privékliniek in Rijswijk hebben
bij behandeling aan staar een ernstige infectie opgelopen, waarvoor ze
zijn overgeplaatst naar het Oogziekenhuis in Rotterdam. Daar worden zij
behandeld
met antibiotica. IV.3 In
Yola-Town, een gemeenschap van 12.000 inwoners, bekeek en ondervroeg hij
48 mensen, die behandeld waren voor staar. FR IV.2 Il
rappelait alors que, depuis le 23 décembre 1992, toute personne
ayant été traitée par une hormone de croissance
extractive devait être exclue du don de sang, afin de réduire
le risque de contamination post-transfusionnelle par l’agent infectieux
responsable de la maladie de Creutzfeldt-Jakob. IV.3
EN IV.2 Others
at the sale ran to a nearby hospital and returned with a doctor who treated
the
girl till an ambulance arrived. On
the other hand, patients with locally confined but palpable disease who
are treated by either radiotherapy or radical prostatectomy will
show five year survival rates of 75–85% and will enjoy a life expectancy
comparable to that of an aged matched male population. IV.3 This
left him dreadfully depressed and he was treated for melancholia
and insomnia.
Il gagne à être planté en situation aérée
et traité préventivement contre la maladie des taches
noires (4 m x 3 m).