----- Revenir à l'écran précédent par la commande BACK -----

- Chère cousine , dit le marquis de Simeuse , nous allons en prison , mais ne soyez pas inquiète , nous reviendrons dans quelques heures , il y a dans cette affaire des malentendus qui vont s' expliquer .
- Je le souhaite pour vous , messieurs " , dit le magistrat en faisant signe à Giguet d' emmener les quatre gentilshommes , Gothard et Michu . " Ne les conduisez pas à Troyes , dit - il au lieutenant , gardez - les à votre poste d' Arcis , ils doivent être présents demain , au jour , à la vérification des fers de leurs chevaux avec les empreintes laissées dans le parc .
"
Lechesneau et Pigoult ne partirent qu' après avoir interrogé Catherine , M . , Mme d' Hauteserre et Laurence . Les Durieu , Catherine et Marthe déclarèrent n' avoir vu leurs maîtres qu' au déjeuner ; M . d' Hauteserre déclara les avoir vus à trois heures .
Quand , à minuit , Laurence se vit entre M . et Mme d' Hauteserre , devant l' abbé Goujet et sa soeur , sans les quatre jeunes gens qui , depuis dix - huit mois , étaient la vie de ce château , son amour et sa joie , elle garda pendant longtemps un silence que personne n' osa rompre .
Jamais affliction ne fut plus profonde ni plus complète . Enfin , on entendit un soupir , on regarda .
Marthe , oubliée dans un coin , se leva , disant : " La mort ! madame ? ... on nous les tuera , malgré leur innocence .
- Qu' avez - vous fait ! " dit le curé .
Laurence sortit sans répondre . Elle avait besoin de la solitude pour retrouver sa force , au milieu de ce désastre imprévu .
CHAPITRE III
UN PROCèS POLITIQUE SOUS L' EMPIRE

TENEBREUSE AFFAIRE (VIII, politiq)
Page: 638