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De solennelles promesses furent alors faites par les deux jeunes gens , dont le repentir fut stimulé par leurs intérêts compromis , et Mme Hochon les rassura sur leurs dettes envers Maxence .
" Vous avez fait des sottises , leur dit - elle , réparez - les par une conduite sage , et M . Hochon s' apaisera . "
Aussi , quand François eut lu la lettre par - dessus l' épaule de Baruch , lui dit - il à l' oreille : " Demande conseil à grand - papa ?
- Tenez , fit Baruch en apportant la lettre au vieillard .
- Lisez - la - moi , je n' ai pas mes lunettes .
- " Mon cher ami ,
" " J' espère que tu n' hésiteras pas , dans les circonstances graves où je me trouve , à me rendre service en acceptant d' être le fondé de pouvoir de M . Rouget . Ainsi , sois à Vatan demain à neuf heures . Je t' enverrai sans doute à Paris ; mais sois tranquille , je te donnerai l' argent du voyage et te rejoindrai promptement , car je suis à peu près sûr d' être forcé de quitter Issoudun le 3 décembre .
Adieu , je compte sur ton amitié , compte sur celle de ton ami
" " MAXENCE . "
- Dieu soit loué ! fit M . Hochon , la succession de cet imbécile est sauvée des griffes de ces diables - là !
- Cela sera si vous le dites , fit Mme Hochon , et j' en remercie Dieu , qui sans doute aura exaucé mes prières . Le triomphe des méchants est toujours passager .
- Vous irez à Vatan , vous accepterez la procuration de M . Rouget , dit le vieillard à Baruch . Il s' agit de mettre cinquante mille francs de rente au nom de Mlle Brazier . Vous partirez bien pour Paris ; mais vous resterez à Orléans , où vous attendrez un mot de moi .
Ne faites savoir à qui que ce soit où vous logerez , et logez - vous dans la dernière auberge du faubourg Bannier , fût - ce une auberge à roulier ...

LA RABOUILLEUSE (IV, provinc)
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