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" Monseigneur ,
" Napoléon n' est plus , j' ai voulu lui rester fidèle après lui avoir engagé mes serments ; maintenant , je suis libre d' offrir mes services à Sa Majesté . Si Votre Excellence daigne expliquer ma conduite à Sa Majesté , le Roi pensera qu' elle est conforme aux lois de l' honneur , sinon à celles du Royaume .
Le Roi , qui a trouvé naturel que son aide de camp , le général Rapp , pleurât son ancien maître , aura sans doute de l' indulgence pour moi : Napoléon fut mon bienfaiteur .
" Je supplie donc Votre Excellence de prendre en considération la demande que je lui adresse d' un emploi dans mon grade , en l' assurant ici de mon entière soumission . C' est assez vous dire , Monseigneur , que le Roi trouvera en moi le plus fidèle sujet .
" Daignez agréer l' hommage du respect avec lequel j' ai l' honneur d' être ,
De Votre Excellence ,
Le très soumis et très humble serviteur ,
" PHILIPPE BRIDAU ,
" Ancien chef d' escadron aux Dragons de la Garde ,
officier de la Légion d' honneur , en surveillance
sous la Haute Police à Issoudun . "
à cette lettre était jointe une demande en permission de séjour à Paris pour affaires de famille , à laquelle M . Mouilleron annexa des lettres du maire , du sous - préfet et du commissaire de police d' Issoudun , qui tous donnaient les plus grands éloges à Philippe , en s' appuyant sur l' article fait à propos du mariage de son oncle .
Quinze jours après , au moment de l' Exposition , Philippe reçut la permission demandée et une lettre où le ministre de la Guerre lui annonçait que , d' après les ordres du Roi , il était , pour première grâce , rétabli comme lieutenant - colonel dans les cadres de l' armée .
LA RABOUILLEUSE (IV, provinc)
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