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I . - DES SOURICIèRES
Malgré la gravité de la crise à laquelle arrive un mari , nous ne supposons pas que l' amant ait complètement acquis droit de bourgeoisie dans la cité conjugale . Souvent bien des maris se doutent que leurs femmes ont un amant , et ne savent sur qui , des cinq ou six élus dont nous avons parlé , arrêter leurs soupçons .
Cette hésitation provient sans doute d' une infirmité morale , au secours de laquelle le professeur doit venir .
Fouché avait dans Paris trois ou quatre maisons où venaient les gens de la plus haute distinction , les maîtresses de ces logis lui étaient dévouées . Ce dévouement coûtait d' assez fortes sommes à l' État .
Le ministre nommait ces sociétés , dont personne ne se défia , dans le temps , ses souricières . Plus d' une arrestation s' y fit au sortir d' un bal où la plus brillante compagnie de Paris avait été complice de l' oratorien .
L' art de présenter quelques fragments de noix grillée , afin de voir votre femme avancer sa blanche main dans le piège , est très circonscrit , car une femme est bien certainement sur ses gardes ; cependant , nous comptons au moins trois genres de souricières : L' IRRÉSISTIBLE , LA FALLACIEUSE et CELLE à DÉTENTE .
DE L' IRRÉSISTIBLE
Deux maris étant données , et qui seront A , B , sont supposés vouloir découvrir quels sont les amants de leurs femmes . Nous mettrons le mari à au centre d' une table chargée des plus belles pyramides de fruits , de cristaux , de sucreries , de liqueurs , et le mari B sera sur tel point de ce cercle brillant qu' il vous plaira de supposer .
Le vin de Champagne a circulé , tous les yeux brillent et toutes les langues sont en mouvement .

MARIAGE PHYSIOLOGIE (XI, analyt)
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