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La femme est une propriété que l' on acquiert par contrat , elle est mobilière , car la possession vaut titre ; enfin , la femme n' est , à proprement parler , qu' une annexe de l' homme ; or , tranchez , coupez , rognez , elle vous appartient à tous les titres .
Ne vous inquiétez en rien de ses murmures , de ses cris , de ses douleurs ; la nature l' a faite à notre usage et pour tout porter : enfants , chagrins , coups et peines de l' homme .
Ne nous accusez pas de dureté . Dans tous les codes des nations soi - disant civilisées , l' homme a écrit les lois qui règlent le destin des femmes sous cette épigraphe sanglante : Vae victis ! Malheur aux faibles .
Enfin , songez à cette dernière observation , la plus prépondérante peut - être de toutes celles que nous avons faites jusqu' ici : si ce n' est pas vous , mari , qui brisez sous le fléau de votre volonté ce faible et charmant roseau , ce sera , joug plus atroce encore , un célibataire capricieux et despote ; elle supportera deux fléaux au lieu d' un .
Tout compensé , l' humanité vous engagera donc à suivre les principes de notre hygiène .
MÉDITATION XIII
DES MOYENS PERSONNELS
Peut - être les Méditations précédentes auront - elles plutôt développé des systèmes généraux de conduite , qu' elles n' auront présenté les moyens de repousser la force par la force . Ce sont des pharmacopées et non pas des topiques .
Or , voici maintenant les moyens personnels que la nature vous a mis entre les mains , pour vous défendre ; car la Providence n' a oublié personne : si elle a donné à la seppia ( poisson de l' Adriatique ) cette couleur noire qui lui sert à produire un nuage au sein duquel elle se dérobe à son ennemi , vous devez bien penser qu' elle n' a pas laissé un mari sans épée : or , le moment est venu de tirer la vôtre .

MARIAGE PHYSIOLOGIE (XI, analyt)
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