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Deuxième partie CHAPITRE PREMIER LA PREMIERE SOCIÉTÉ DE SOULANGES à six kilomètres environ de Blangy , pour parler légalement , et à une distance égale de La - Ville - aux - Fayes , s' élève en amphithéâtre sur un monticule , ramification de la longue côte parallèle à celle au bas de laquelle coule l' Avonne , la petite ville de Soulanges , surnommée la Jolie , peut - être à plus juste titre que Mantes .
Au bas de cette colline , la Thune s' étale sur un fond d' argile d' une étendue d' environ trente hectares , au bout duquel les moulins de Soulanges , établis sur de nombreux îlots , dessinent une fabrique aussi gracieuse que pourrait l' inventer un architecte de jardins . Après avoir arrosé le parc de Soulanges , où elle alimente de belles rivières et des lacs artificiels , la Thune se jette dans l' Avonne par un canal magnifique .
Le château de Soulanges , rebâti sous Louis XIV , sur les dessins de Mansard , et l' un des plus beaux de la Bourgogne , fait face à la ville . Ainsi Soulanges et le château se présentent respectivement un point de vue aussi splendide qu' élégant . La route cantonale tourne entre la ville et l' étang , un peu trop pompeusement nommé le lac de Soulanges par les gens du pays .
Cette petite ville est une de ces compositions naturelles excessivement rares en France , où le joli , dans ce genre , manque absolument . Là , vous retrouvez en effet le joli de la Suisse , comme le disait Blondet dans sa lettre , le joli des environs de Neuchâtel . Les gais vignobles qui
LES PAYSANS (IX, campagn)
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