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" Ils se dirent un bonsoir amical en se serrant cordialement les mains , et ils se couchèrent . Le commandant ne s' endormit pas sans faire plus d' une réflexion sur cet homme qui , d' heure en heure , grandissait dans son esprit .
CHAPITRE II
à TRAVERS CHAMPS
L' amitié que tout cavalier porte à sa monture attira dès le matin Genestas à l' écurie , et il fut satisfait du pansement fait à son cheval par Nicolle .
" Déjà levé , commandant Bluteau ? s' écria Benassis qui vint à la rencontre de son hôte . Vous êtes vraiment militaire , vous entendez la diane partout , même au village .
- Cela va - t - il bien ? lui répondit Genestas en lui tendant la main par un mouvement d' ami .
- Je ne vais jamais positivement bien , répondit Benassis d' un ton moitié triste et moitié gai .
- Monsieur a - t - il bien dormi ? dit Jacquotte à Genestas .
- Parbleu ! la belle , vous aviez fait le lit comme pour une mariée . "
Jacquotte suivit en souriant son maître et le militaire . Après les avoir vu attablés : " Il est bon enfant tout de même , monsieur l' officier , dit - elle à Nicolle .
- Je crois bien ! il m' a déjà donné quarante sous ! "
" Nous commencerons par aller visiter deux morts , dit Benassis à son hôte en sortant de la salle à manger . Quoique les médecins veuillent rarement se trouver face à face avec leurs prétendues victimes , je vous conduirai dans deux maisons où vous pourrez faire une observation assez curieuse sur la nature humaine .
Vous y verrez deux tableaux qui vous prouveront combien les montagnards diffèrent des habitants de la plaine dans l' expression de leurs sentiments .
MEDECIN DE CAMPAGNE (IX, campagn)
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