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II
Le Cerveau est le matras où l' ANIMAL transporte ce que , suivant la force de cet appareil , chacune de ses organisations peut absorber de cette SUBSTANCE , et d' où elle sort transformée en Volonté .
La Volonté est un fluide , attribut de tout être doué de mouvement . De là les innombrables formes qu' affecte l' ANIMAL , et qui sont les effets de sa combinaison avec la SUBSTANCE . Ses instincts sont le produit des nécessités que lui imposent les milieux où il se développe . De là ses variétés .
III
En l' homme , la Volonté devient une force qui lui est propre , et qui surpasse en intensité celle de toutes les espèces .
IV
Par sa constante alimentation , la Volonté tient à la SUBSTANCE qu' elle retrouve dans toutes les transmutations en les pénétrant par la Pensée , qui est un produit particulier de la Volonté humaine , combinée avec les modifications de la SUBSTANCE .
V
Du plus ou moins de perfection de l' appareil humain , viennent les innombrables formes qu' affecte la Pensée .
VI
La Volonté s' exerce par des organes vulgairement nommés les cinq sens , qui n' en sont qu' un seul , la faculté de voir . Le tact comme le goût , l' ouïe comme l' odorat , est une vue adaptée aux transformations de la SUBSTANCE que l' homme peut saisir dans ses deux états , transformée et non transformée .
VII
Toutes les choses qui tombent par la Forme dans le domaine du sens unique , la faculté de voir , se réduisent à quelques corps élémentaires dont les principes sont dans l' air , dans la lumière ou dans les principes de l' air et de la lumière .

LOUIS LAMBERT (XI, philo)
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