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Eh bien , comprenez - vous ? ... POIRET , mécontent .
Oui , monsieur ... oui , je comprends que vous avez voulu faire une très mauvaise farce , en me coupant mes boutons , sans que je m' en aperçusse ! ...
BIXIOU , gravement .
Vieillard ! vous vous trompez . J' ai voulu graver dans votre cerveau la plus vivante image possible du Gouvernement constitutionnel ( tous les employés regardent Bixiou , Poiret stupéfait le contemple dans une sorte d' inquiétude ) et vous tenir ainsi ma parole .
J' ai pris la manière parabolique des Sauvages . ( Écoutez ! ) Pendant que les ministres établissent à la Chambre des colloques à peu près aussi concluants , aussi utiles que le nôtre , l' Administration coupe des boutons aux contribuables .
TOUS
Bravo , Bixiou !
POIRET , qui comprend .
Je ne regrette plus mes boutons .
BIXIOU
Et je fais comme Minard , je ne veux plus émarger pour si peu de chose , et je prive le ministère de ma coopération . ( Il sort au milieu des rires de tous les employés . )
Il se passait dans le salon de réception du ministère une autre scène , plus instructive que celle - ci , car elle peut apprendre comment périssent les grandes idées dans les sphères supérieures et comment on s' y console d' un malheur .
En ce moment , des Lupeaulx présentait au ministre le nouveau directeur , M . Baudoyer . Il se trouvait dans le salon deux ou trois députés ministériels , influents , et M . Clergeot , à qui l' Excellence donnait l' assurance d' un traitement honorable .
Après quelques phrases banales échangées , l' événement du jour fut sur le tapis .
UN DÉPUTÉ
Vous n' aurez donc plus Rabourdin ?
LES EMPLOYES (VII, paris)
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