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- Il est si malicieux ! c' est sa maladie , car en santé c' est un mouton ! Il est capable de se lever , de fureter ; et , si par hasard il venait dans le salon , quoiqu' il soit si faible qu' il ne pourra plus passer le seuil de sa porte , il trouverait toujours son nombre ! ...
- C' est chiste !
- Mais nous lui dirons la vente quand il sera tout à fait bien . Si vous voulez lui avouer cette vente , vous rejetterez tout sur moi , sur la nécessité de me payer . Allez , j' ai bon dos ...
- Che ne buis bas disboser de choses qui ne m' abbardiennent bas ... , répondit simplement le bon Allemand .
- Eh bien je vais vous assigner en justice , vous et M . Pons .
- Ce zerait le duer ...
- Choisissez ! ... Mon Dieu ! vendez les tableaux , et dites - le - lui après ... vous lui montrerez l' assignation ...
- Eh pien ! azicnez nus ... ça sera mon egscusse ... che lui mondrerai le chuchmend ... "
Le jour même , à sept heures , Mme Cibot , qui était allée consulter un huissier , appela Schmucke . L' Allemand se vit en présence de M . Tabareau , qui le somma de payer ; et , sur la réponse que fit Schmucke en tremblant de la tête aux pieds , il fut assigné lui et Pons , devant le tribunal pour se voir condamner au payement .
L' aspect de cet homme , le papier timbré griffonné produisirent un tel effet sur Schmucke , qu' il ne résista plus .
" Fentz les dableaux " , dit - il les larmes aux yeux .
Le lendemain , à six heures du matin , Élie Magus et Rémonencq décrochèrent chacun leurs tableaux . Deux quittances de deux mille cinq cents francs furent ainsi faites parfaitement en règle .
" Je soussigné , me portant fort pour M . Pons , reconnais avoir reçu de M . Élie Magus la somme de deux mille cinq cents francs pour quatre tableaux que je lui ai vendus , ladite somme devant être employée aux besoins de M .
Pons . L' un de ces tableaux , attribué à Dürer , est un portrait de femme ; le second , de l' école italienne , est également un portrait ; le troisième est un paysage hollandais de Breughel ; le quatrième , un tableau florentin représentant une Sainte Famille , et dont le maître est inconnu .
"

LE COUSIN PONS (VII, paris)
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