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- Sois bon enfant , donne la place de Pons à Garangeot , ce pauvre garçon a du talent , il n' a pas le sou , je te promets la paix .
- Mais attends que Pons soit mort U , le bonhomme peut d' ailleurs en revenir .
- Oh ! pour ça , non , monsieur ... , dit la Cibot . Depuis la dernière nuit , qu' il n' était plus dans son bon sens , il a le délire . C' est malheureusement bientôt fini .
- D' ailleurs , fais faire l' intérim par Garangeot ! dit Héloïse , il a toute la Presse pour lui ... "
En ce moment le caissier entra , tenant à la main deux billets de cinq cents francs .
" Donnez les à madame , dit Gaudissard . Adieu , ma brave femme , soignez bien ce cher homme , et dites - lui que j' irai le voir , demain ou après ... dès que je le pourrai .
- Un homme à la mer , dit Héloïse .
- Ah ! monsieur , des coeurs comme le vôtre ne se trouvent qu' au théâtre . Que Dieu vous bénisse !
- à quel compte porter cela ? demanda le caissier .
- Je vais vous signer le bon , vous le porterez au compte des gratifications . "
Avant de sortir , la Cibot fit une belle révérence à la danseuse et put entendre une question que fit Gaudissard à son ancienne maîtresse .
" Garangeot est - il capable de me trousser la musique de notre ballet des Mohicans en douze jours ? S' il me tire d' affaire , il aura la succession de Pons ! "
La portière , mieux récompensée pour avoir causé tant de mal que si elle avait fait une bonne action , supprima toutes les recettes des deux amis , et les priva de leurs moyens d' existence , dans le cas où Pons recouvrerait la santé .
Cette perfide manoeuvre devait amener en quelques jours le résultat désiré par la Cibot , l' aliénation des tableaux convoités par Élie Magus . Pour réaliser cette première spoliation , la Cibot devait endormir le terrible collaborateur qu' elle s' était donné , l' avocat Fraisier , et obtenir une entière discrétion d' Élie Magus et de Rémonencq .

LE COUSIN PONS (VII, paris)
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