----- Revenir à l'écran précédent par la commande BACK -----

Le duc Alexandre présenta les officiers de la maison de Catherine au pape , avec lequel il eut une conférence secrète dans laquelle il lui présenta vraisemblablement le comte Sébastien Montecuculli qui venait de quitter , un peu brusquement , dit - on , le service de l' empereur et ses deux généraux Antoine de Lèves et Ferdinand de Gonzague . Y eut - il entre les deux bâtards , Jules et Alexandre , une préméditation de rendre le duc d' Orléans dauphin ? Quelle fut la récompense promise au comte Sébastien Montecuculli qui , avant de se mettre au service de Charles Quint , avait étudié la médecine ? L' histoire est muette à ce sujet .
Nous allons voir d' ailleurs de quels nuages ce fait est enveloppé .
Cette obscurité est telle que récemment de graves et consciencieux historiens ont admis l' innocence de Montecuculli .
Catherine apprit alors officiellement de la bouche du pape l' alliance à laquelle elle était réservée . Le duc d Albany n' avait pu que maintenir , et à grand - peine , le Roi de France dans sa promesse de donner à Catherine la main de son second fils .
Aussi l' impatience de Clément fut - elle si grande , il eut une telle peur de trouver ses projets renversés soit par quelque intrigue de l' empereur , soit par le dédain de la France , où les grands du royaume voyaient ce mariage de mauvais oeil , qu' il s' embarqua sur - le - champ et se dirigea vers Marseille .
Il y arriva vers la fin de ce mois d' octobre 1533 . Malgré ses richesses , la maison de Médicis fut éclipsée par la maison de France .
Pour montrer jusqu' où ces banquiers poussèrent la magnificence , le douzain mis dans la bourse de mariage par le pape fut composé de médailles d' or d' une importance historique incalculable , car elles étaient alors uniques .
Mais François 1er , qui aimait l' éclat et les fêtes , se distingua dans cette circonstance . Les noces de Henri de Valois et de Catherine durèrent trente - quatre jours .
Il est entièrement inutile de répéter les détails connus dans toutes les histoires de Provence et de Marseille , à propos de cette illustre entrevue du pape et du Roi de France , qui fut signalée par la plaisanterie du duc d' Albany sur l' obligation de faire maigre ; quiproquo comique dont a parlé Brantôme , dont se régala beaucoup la cour et qui montre le ton des moeurs à cette époque .

CATHERINE MEDICIS (XI, philo)
Page: 186