----- Revenir à l'écran précédent par la commande BACK -----

- Arthur ? ... dit Aurélie , Maxime a raison . Vois - tu , mon bon homme , nos actions généreuses sont comme les actions de Couture , dit - elle en regardant à la glace pour voir quelle personne arrivait , il faut les placer à temps . " Couture était suivi de Finot . Quelques instants après tous les convives furent réunis dans le beau salon bleu et or de l' hôtel Schontz , tel était le nom que les artistes donnaient à leur auberge depuis que Rochefide l' avait achetée à sa Ninon II .
En voyant entrer La Palférine qui vint le dernier , Maxime alla vers lui , l' attira dans l' embrasure d' une croisée et lui remit les vingt billets de banque .
" Surtout , mon petit , ne les ménage pas , dit - il avec la grâce particulière aux mauvais sujets .
- Il n' y a que vous pour savoir ainsi doubler la valeur de ce que vous avez l' air de donner ! ... répondit La Palférine .
- Es - tu décidé ?
- Puisque je prends , répondit le jeune comte avec hauteur et ralllerie .
- Eh bien , Nathan , que voici , te présentera dans deux jours chez Mme la marquise de Rochefide " , lui dit - il à l' oreille .
La Palférine fit un bond en entendant le nom .
" Ne manque pas de te dire amoureux fou d' elle , et , pour ne pas éveiller de soupçons , bois du vin , des liqueurs à mort ! Je vais dire à Aurélie de te mettre à côté de Nathan . Seulement , mon petit , il faudra maintenant nous rencontrer tous les soirs , sur le boulevard de la Madeleine , à une heure du matin , toi pour me rendre compte de tes progrès , moi pour te donner des instructions .
- On y sera , mon maître ... , dit le jeune comte en s' inclinant .
- Comment nous fais - tu dîner avec un drôle habillé comme un premier garçon de restaurant ? demanda Maxime à l' oreille de Mme Schontz en lui désignant du Ronceret .
- Tu n' as donc jamais vu l' Héritier ? Du Ronceret d' Alençon .
- Monsieur , dit Maxime à Fabien , vous devez connaître mon ami d' Esgrignon ?
- Il y a longtemps que Victurnien ne me connaît plus , répondit Fabien ; mais nous avons été très liés dans notre première jeunesse . "

BEATRIX (II, privé)
Page: 920