----- Revenir à l'écran précédent par la commande BACK -----

- Bien , reprit Maxime . Plus tard , quand vous aurez besoin de moi , monsieur le comte , vous me trouverez , ajouta - t - il d' un ton de roi qui s' engage au lieu de promettre .
- Cette pauvre femme vous a donc fait bien du mal ? demanda La Palférine .
- N' essaye pas de jeter la sonde dans mes eaux , mon petit , et laisse - moi te dire qu' en cas de succès tu te trouveras de si puissantes protections que tu pourras , comme moi , te retirer dans un beau mariage , quand tu t' ennuieras de ta vie de bohème .
- Il y a donc un moment où l' on s' ennuie de s' amuser ? dit La Palférine , de n' être rien , de vivre comme les oiseaux , de chasser dans Paris comme les Sauvages et de rire de tout ! ...
- Tout fatigue , même l' Enfer , dit Maxime en riant . à ce soir ! "
Les deux roués , le jeune et le vieux , se levèrent . En regagnant son escargot à un cheval , Maxime se dit : " Mme d' Espard ne peut pas souffrir Béatrix , elle va m' aider ... " " à l' hôtel de Grandlieu " , cria - t - il à son cocher en voyant passer Rastignac .
Trouvez un grand homme sans faiblesses ? ... Maxime vit la duchesse , Mme du Guénic et Clotilde en larmes .
" Qu' y a - t - il ? demanda - t - il à la duchesse .
- Calyste n' est pas rentré , c' est la première fois , et ma pauvre Sabine est au désespoir .
- Madame la duchesse , dit Maxime en attirant la femme pieuse dans l' embrasure d' une fenêtre , au nom de Dieu qui nous jugera , gardez le plus profond secret sur mon dévouement , exigez - le de d' Ajuda , que jamais Calyste ne sache rien de nos trames , ou nous aurions ensemble un duel à mort ... Quand je vous ai dit qu' il ne vous en coûterait pas grand - chose , j' entendais que vous ne dépenseriez pas des sommes folles , il me faut environ vingt mille francs ; mais tout le reste me regarde , et il faudra faire donner des places importantes , peut - être une recette générale .
"
La duchesse et Maxime sortirent . Quand Mme de Grandlieu revint près de ses deux filles , elle entendit un nouveau dithyrambe de Sabine émaillé de faits domestiques encore plus cruels que ceux par lesquels la jeune épouse avait vu finir son bonheur .

BEATRIX (II, privé)
Page: 917